Semis de luzerne dans un élevage de taureaux au Pic St-Loup
Lionel Gaven s’occupe d’un élevage de taureaux dans l’Hérault juste à côté du Pic St-Loup. Chaque année, il sème une partie de l’exploitation en luzerne pour faire pâturer le cheptel. Jusqu’à présent, il utilisait une multitude d’équipements pour réaliser les semis. Pour sa dernière campagne de semis, l’exploitant s’est prêté au test du semis d’automne équipé d’un semoir du Pré Fabriqué. Le but était de semer avec un seul outil et en un seul passage, contrairement aux années précédentes où le semis était réalisé en 3 ou 4 passages.
Le semoir était constitué d’un cadre Le Pré Fabriqué, monté avec des dents de vibroculteur, un semoir Agram, un rouleau pour appuyer le sol. Nous cherchions à travailler à une profondeur maximale de 2 à 3 cm pour mélanger la terre, les herbes et les bouses. L’intérêt était ainsi de projeter les graines de luzernes dans le flux de terre et appuyer immédiatement avec un rouleau. L’opération a été réussie dans les champs où les taureaux avaient le moins pâturé. Le sol n’était pas du tout tassé et le mélange optimal. Concernant les autres prés, ils étaient malheureusement trop tassés par le piétinement des taureaux. Il a fallu passé un premier outil pour casser la croûte formée, ce qui a ensuite permis de réaliser un semis très correct.
Malheureusement, quelques temps plus tard en hiver, après une belle levée de la luzerne, les sangliers ont retourné les prairies.
Semis de couverts-végétaux sur champ test à Valliguières
A Valliguières, un champ mis à disposition pour les essais du Pré Fabriqué permet de passer très rapidement du prototypage aux tests. Ainsi, nous pouvons vérifier facilement la levée des semis ou valider la conception d’un outil. C’est Paul Champouillon, jeune agriculteur en agriculture de conservation des sols au sud de Nancy, qui nous a fourni en graines pour tester le semoir Le Pré Fabriqué.
Le champ avait besoin d’un premier entretien pour pouvoir semer les couverts. Grâce à un broyage et un déchaumage léger, la terre et les résidus de végétaux ont pu se mélanger et ainsi faciliter le semis.
Dans cette situation, la configuration du semis était identique aux tests dans l’Hérault, avec comme nuance une diminution du nombre de dents pour faciliter le passage de résidus et ne pas bloquer le semoir.
Grâce à une avance rapide du tracteur et au travail des dents de vibroculteur, les conditions étaient idéales pour projeter la graine dans le flux de terre. Un appui du sol à permis de conserver une partie de l’humidité. Fait intéressant, car il a très faiblement plu jusqu’en avril 2021.
Les couverts ont ainsi été très biens implantés, ce qui a permis à la fois de créer une très forte masse végétale, ensuite amenée à être détruite mécaniquement, et de freiner la levée des adventices.